[Kalidor] Chapitre I - Naissance d'un guerrier

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Cette histoire ce passe il y a longtemps, dans des contrés oubliées de tous. A cet époque, les lois n’étaient pas les mêmes et les gens se battaient sans cesse. Tout était prétexte pour une guerre, un duel ou une mise à mort. Les peuples étaient nombreux et tout les opposaient. Parmi eux, trois peuples dominaient, Les Aquiloniens, les Stygiens et les Cimmériens dont je faisais parti.

Mon peuple était un peuple de fier guerrier, nous étions certes des barbares mais nous étions juste et loyaux. Nous maitrisions l’acier et l’art du combat comme aucun autre peuple et nous étions craints pour cela. Nos terres étaient les plus belles, des horizons glacés par des neiges éternelles, des plaines verdoyantes à perte de vue, des monts s’entassant les uns derrières les autres formaient alors ce que j’aimais le plus au monde, ma cimmérie.

Vous vous attendez surement a une de ces histoires d’enfants maltraités par des parents violents voir absent, mais il n’en est rien. Je fus un enfant heureux, choyé dans une famille seine, aimé par une mère a la beauté si grande que mon père avait dû affronter tout les hommes du village pour la mériter. Mon père, justement, aimait le combat plus que tout, surement plus que ma mère à y penser. Il m’enseignait l’art du combat tout les jours, ces séances étaient longues et douloureuses mais faisait de moi un enfant fort, courageux et, je me plais encore à le croire, doué.

Chaque été, dans notre village, nous organisions un championnat afin de mesurer la valeur de nos guerriers, lors de mes treize ans, je participais pour la première fois, bien évidemment, je n’affrontais pas encore les adultes mais tous ceux de mon âge, enfin, certains ressemblaient plus à des adultes qu’a des enfants pré pubères tel que moi. Cependant, je fus triomphant, pour le plus grand plaisir de mon père qui dès lors, m’exposait à chaque banquet. Je n’ai, depuis, jamais perdu l’un de ces tournois et, même le jour ou j’affrontais mon propre père, je le battis, je n’avais alors que quinze ans.

Comme je vous l’ai dit, les peuples étaient nombreux, il y avait parmi eux, les pictes, sorte d’indigènes qui ne respectaient apparemment rien. Ils nous attaquaient fréquemment, espérant trouver je ne sais quoi, mais en vain, jamais ils n’ont réussi a passé les murs de notre belle cité. Mais un soir, à l’instar de leurs habitudes, ils nous attaquèrent. Nous n’étions pas préparé, il y avait eu justement un championnat ce jour là, suivi d’un banquet et nous étions repus et épuisés. Le combat fut inhabituellement difficile, il y eu des morts, trop, mais au bout de quelques heures, alors que l’aube pointait, les derniers pictes se replièrent dans la forêt. Nous commencions à peine à soigner nos morts lorsque les cris de mon père me transpercèrent le cœur, je croyais qu’il ne voyait en elle qu’une domestique affectueuse, mais il n’en était rien, il l’aimait et elle était morte, ma mère.

Jamais plus mon père ne fut le même, il était éteins, il ne s’entrainait plus, restait des journées entières assis sur sa couche, le regard fixé vers une mort trop longue a venir le chercher. Il passait le plus clair de son temps, enfermer dans sa chambre, m’en ayant interdit l’accès, je n’avais jamais cherché à savoir ce qu’il y faisait, même lorsqu’il hurlait. Je suppose que parfois quand la douleur est trop forte, hurler, aide à se détendre, enfin, je l’espère. Parfois, il en sortait et passait la journée chez nos érudits, il lisait apparemment, cela devait l’aider à oublier je suppose, après tout quelques lectures peuvent aider à s’évader.

De mon coté, j’avais réussi à faire mon deuil, et je m’affairais aux taches de mon père, il était l’un des chefs de notre clan et sa démission me fit gravir plus vite que prévu les échelons hiérarchique de notre cité, je me retrouvais donc chef des armées alors que je n’avais que seize ans. Bien évident, je n’avais que peu de crédit, et ce fut au prix de nombreux combats et de quelques plaies que je finis par faire entendre ma voix.

Cela faisait maintenant quelques années que j’occupais fièrement mon poste de Chef des armées quand des nouvelles de notre roi, Conan, nous parvînmes aux oreilles, il devait apparemment livrer bataille contre un Stygien, sorcier de surcroît, nommé Toth Amon. Ce combat serait long, pénible et surement mortel mais il avait besoin de tout les plus braves Cimmériens. Bien que l’aventure fût toujours une fidèle compagne, je ne pouvais me résigner à laisser mon poste, mon village et mon père. Nous continuions à suivre les nouvelles, grâce à quelques négociants passant par là, le combat était toujours présent et ni Conan, ni Toth Amon ne laissait présager de la tournure des évènements.

Bien évidemment, tous les jours, je faisais un rapport détaillé à mon père, il écoutait et acquiesçait de temps en temps, mais toujours sans entrain. Là encore, il parti dans sa chambre, j’arrivais à l’entendre marmonner parfois, même si je ne comprenais pas ce qu’il disait, je suis sûr qu’il parlait à ma mère.

Ce matin là, alors que je me préparer pour une rude journée, il ne se leva pas. J’avalais rapidement quelques collations, puis je m’apprêtais à partir quand, inquiet, je décidais d’aller voir dans sa chambre, je prenais bien évidemment un risque, l’endroit m’étais toujours interdit. Le spectacle qui m’attendait, me retourna le cœur, dans une ambiance sombre, des lambeaux de chair pendu aux murs, des calices plein de sang, des idoles de set posé de ci de là, mon père avait basculé, dans le désespoir, ayant perdu son unique amour, il s’était essayé a la magie noir, celle des nécromanciens. Il avait apparemment trouvé un recueil de magie dans les livres des érudits, et, ayant trouvé un passage sur la nécromancie, il avait décidé de ramener ma mère, il avait travaillé alors chaque jour sur ses incantations, jusqu'à cette nuit fatidique où il y arriva. Malheureusement, le démon qu’il réveilla n’apprécia guère d’être invoqué par un magicien novice, qui plus est, un cimmérien. La sanction fut sans appelle. Je fus bouleversé, je n’avais plus rien, plus de famille. Il était temps pour moi de partir, Conan avait besoin d’homme, je serais l’un d’eux.

Je partis donc pour l’Aquilonie afin de rejoindre Tarantia, ou se trouvait le château du roi Conan. Le voyage fut long et fastidieux, mais je vous raconterez cela une autre fois si vous le permettez. Tarantia était l’une des plus grandes villes d’Hyboria, elle brillait de mille feux, son port plus grand que tous ceux que j’avais vu, après une bonne collation je partis pour le quartier noble, les gardes sécurisant l’accès me donnèrent un peu de mal, mais je finis par passer. Je me présentais donc à Conan en personne, face lui, debout devant son trône.
Il me regarda de haut, et sur un ton des plus noble
- Alors comme cela, tu veux devenir un dragon noir ?
- Oui mon roi, lui dis-je
- Et comment te nommes-tu ?
- Je m’appelle Kalidor.